L'amicale
laïque de Monsempron a invité Christian Rapin, occitaniste distingué (voyez sa fiche wikipedia en cliquant ici)
pour venir parler de la vie et de l'oeuvre de Jacques Boé dit Jasmin qui vécut à Agen de 1798 à 1864. Il s'agissait de rappeler qui est Jasmin dont l'école primaire de Monsempron porte le nom et de contribuer à la notoriété des classes bilingues français-occitan de Monsempron.
pour venir parler de la vie et de l'oeuvre de Jacques Boé dit Jasmin qui vécut à Agen de 1798 à 1864. Il s'agissait de rappeler qui est Jasmin dont l'école primaire de Monsempron porte le nom et de contribuer à la notoriété des classes bilingues français-occitan de Monsempron.
C. Rapin s'est appuyé sur les textes de Jasmin lui-même en les lisant pour faire comprendre la complexité de la personnalité de Jasmin, son enracinement dans la société de son époque, au-delà de l'image un peu mièvre de chantre de la nature et de l'amour.Mos sovenirs (1832) :
Vieux et cassé, l'autre siècle n'avait
Vièlh e cruishit, l'autre siècle n'avia
qu'un couple d'ans à passer sur la terre
qu'un parelh d'ans a passar sus la tèrra
quand au recoin d'une vielle rue
quand al recoèn d'unà vièlha carrèra
dans une maison où plus d'un rat vivait
dins un ostal ont mai d'un rat vivià
....
d'un père bossu, d'une mère boiteuse,
d'un pair boçut, d'una mair torta,
naquit un enfant. Cet enfant, c'est moi !
nasquèt un drolle, aquel drolle ... aquo's jo.
Jasmin, coiffeur de son état, vécut à Agen. Il a publié, entre autres, 4 Papillotos, recueil de poésies, de 1835 à 1863. Excellent conteur, il fit de nombreuses tournées de bienfaisance dans tout le midi et le sud-ouest. Il fréquenta aussi les milieux littéraires parisiens. Il est très représentatif du parler populaire d'Agen du XIXe siècle.
C. Rapin nous a fait savourer la langue de Jasmin et son rythme, il nous a tenu en haleine grâce à son propre art de conteur. Les applaudissements chaleureux saluaient l'un et l'autre.
C. Rapin nous a fait savourer la langue de Jasmin et son rythme, il nous a tenu en haleine grâce à son propre art de conteur. Les applaudissements chaleureux saluaient l'un et l'autre.
